La solitude est convoitée ou assumée par certains et redoutée par d’autres. Elle fait partie des angoisses existentielles de l’Homme. Plus prosaïquement, de nombreuses personnes peuvent être amenées à en souffrir au cours de leur vie. Depuis René Spitz, on sait avec certitude qu’un être humain ne peut se développer normalement lorsqu’il est privé de liens affectifs. Mais on sait aussi que la séparation est une étape indispensable au bon développement de l’enfant. Alors la solitude est-elle bonne ou mauvaise ? Est-elle nécessaire dans la vie d’adulte ? Doit-on toujours en souffrir ? Peut-on l’éviter ? Si oui, comment ? Je vais tenter de répondre à ces questions.
Qu’est-ce que la solitude ?
Dans les conversations courantes et dans les pensées immédiates, la solitude revêt, le plus souvent, l’apparence de l’isolement social, voire du célibat. Il existe pourtant d’autres occasions de se sentir seul. Ainsi une personne qui semble avoir tout pour être bien, une vie de famille, un travail, des relations sociales, peut traverser une dépression créant dans son esprit un fossé infranchissable entre elle et le monde.
En réalité, la solitude est inévitable car elle est le fondement même de notre existence. Notre cerveau est une boite noire, reliée au monde extérieur par nos seuls sens. Nous captons la réalité à travers un flux d’impulsions électriques et notre perception du monde est absolument unique et ne peut être partagée. Bien sûr, nous pouvons mettre des mots sur notre expérience, sur ce qui est sensible en nous, nous pouvons tenter de décrire notre intériorité. Mais il est impossible d’inviter l’Autre à s’y relier directement et nous sommes condamnés à demeurer seul avec elle.
Nous sommes des individus, indivisibles par essence, mais également séparés de l’Autre par nature. La solitude fait partie intégrante de l’expérience de vie et nous ne pouvons l’éviter. Elle est effrayante depuis les tous premiers temps pour l’Homme qui en prend conscience, car c’est un vide abyssal qui ne saurait jamais se combler, qui nous renvoie à notre finitude et à l’absence de sens de l’existence tout autant qu’à notre responsabilité de lui en donner. Et pourtant, c’est en apprivoisant cette solitude et l’angoisse qu’elle suscite en chacun de nous qu’il est possible de grandir et de devenir plus libre et plus autonome.
Concrètement, on peut rencontrer la solitude sous différentes formes, trois en particulier : la solitude sociale, la solitude amoureuse et le sentiment de solitude.
La solitude sociale
C’est celle qui consiste à avoir peu ou pas d’amis, de relations, de connaissances et d’être coupé des autres par manque de contacts relationnels. Elle est protéiforme et recouvre des cas divers et variés. Il y a l’isolement social qui concerne les personnes isolées physiquement à cause d’une maladie, d’une perte de mobilité, d’un handicap qui entrave une certaine liberté de mouvement et donc de relation. Le champ des possibles pour vivre des relations épanouies est restreint par les capacités physiques à sortir, à pratiquer des activités ou même à travailler. Les relations sociales peuvent également être impactées par la précarité, le manque d’argent réduisant également les choix de sortie.
L’isolement social demande une profonde acceptation de ses limites personnelles et du monde tel qu’il est aujourd’hui (ce qui ne veut pas dire qu’il ne peut pas être changé).
Il y a par ailleurs une forme d’isolement social où les limites sont essentiellement mentales. C’est-à-dire, liées à ce que l’on croit sur soi-même ou sur les autres, à une histoire personnelle dont on a peur qu’elle se répète, à la crainte du jugement, du rejet, de l’abandon ou de la déception. Elle est différente de la précédente en ce qu’une grande partie des changements dépendent de nous. Nous ne sommes pas condamnés à vivre toujours les mêmes choses, mais pour cela il faut faire quelque chose de différent. Certaines des limites évoquées précédemment peuvent ne pas être l’unique cause de l’isolement et la dépréciation de soi peut rapidement devenir un facteur aggravant.
Lorsqu’on souffre de la solitude, il peut être facile de faire des liens logiques du type : je n’ai pas d’amis parce que je n’ai pas de valeur. Rien n’est plus faux. Il existe une multitude de sensibilités que notre société n’est pas encore en capacité de reconnaître. Ce n’est pas parce qu’on est dans l’incapacité de se conformer à certains codes qu’on n’a rien à donner. Il est vraiment important de faire la part des choses entre l’image que la société peut nous renvoyer de nous et l’estime qu’on a de soi.
En outre, le monde tel qu’il est aujourd’hui nous invite à penser que l’utilité est ce qui doit constituer la valeur d’un individu et le sens de sa vie. Mais il est possible de voir dans la dignité d’un homme ou d’une femme, quelle que soit sa contribution au collectif, une forme encore supérieure de présence au monde. Cela implique de changer de regard sur soi et sur le monde. J’y reviendrai
La solitude amoureuse
La peur de la solitude peut transparaitre à travers des stratégies inconscientes qu’on met en œuvre pour tenter d’y échapper, formant ainsi un déni de cet incontournable enjeu existentiel. C’est-à-dire qu’on va tout faire pour se préserver de cette réalité, dans laquelle l’être humain est inévitablement seul, et créer des conditions qui vont entretenir l’illusion qu’elle n’existe pas. La solitude peut être tellement anxiogène pour l’esprit, qu’on préfère ignorer l’idée même de solitude. Par exemple, l’illusion, très répandue, d’un amour fusionnel, d’un amour qui me complète, est une forme de déni de la solitude et, par extension, de la mort.
Énormément de gens s’imaginent capables d’aimer d’un amour sincère alors qu’en réalité, sans qu’ils le sachent, ils sont dans une quête perpétuelle d’un amour parfait, d’un amour fusionnel où l’Autre ne représente qu’un moyen de les préserver de l’angoisse existentielle, un rempart contre la solitude. Et cela, qu’ils soient ou non dans une relation. Dans cette recherche d’amour-fusion, je ne me pense pas complète sans l’Autre. L’Autre n’est qu’un moyen d’atteindre ma complétude, un objet au service de mes besoins, et je pense devoir être au service des siens afin de pouvoir former un tout parfait.
Il ne peut y avoir d’Amour réel sans une pleine conscience et acceptation de notre solitude existentielle.
Si l’Autre n’est plus perçu à un niveau inconscient comme un besoin, il pourra être aimé pour ce qu’il est réellement, c’est-à-dire un être à part entière, distinct de nous, ayant ses propres pensées, émotions, besoins, vision du monde, croyances, etc. Et le lien ne sera plus une tentative désespérée de fusionner deux êtres dans le but de combler un vide insondable mais un Amour véritable, un pont au-dessus de ce vide, reliant deux individus conscients.
La peur de la solitude peut prendre la forme du déni dans une relation qui ne nourrit plus. Par peur, on préfère souffrir de la solitude dans un lien, plutôt que de l’affronter seul. On fait peser sur l’autre la responsabilité de notre bien-être. On peut préférer entretenir l’illusion du couple, quitte à taire et à nier carences et déceptions, plutôt que d’affronter l’idée de la solitude et de prendre les décisions courageuses qui s’imposent : agir, oser être soi, dire, demander, affronter le conflit, prendre le risque de décevoir ou de blesser, rompre le lien… Dès l’instant où la relation commence à se déliter, la peur de la solitude revient et conditionne des schémas de comportement qui visent à revenir vers quelque chose de connu.
La peur de la solitude peut également s’exprimer d’une autre manière, beaucoup plus paradoxale. C’est celle qui consiste à fuir les relations par peur de l’abandon ou du rejet, c’est-à-dire que la peur d’être esseulé conduit à demeurer seul et à garder une illusion de contrôle par rapport à cette solitude. Je choisis d’être seule pour ne pas subir le moment où cela pourrait m’arriver et éviter la présumée douleur de la perte. Dans ce cas de figure, on pourrait croire que la personne accepte la solitude existentielle alors qu’en réalité elle la fuit toujours tout en essayant de maitriser les contours de sa peur. Les personnes ayant des blessures d’abandon ou de rejet (qui souvent se renforcent par l’expérience) sont les plus à même de connaître cette forme de solitude. Il s’agit d’un retrait volontaire, parfois inconscient, qui s’accompagne tout autant d’un abandon de sa responsabilité personnelle.
Le sentiment de solitude
Il est possible de ressentir de la solitude alors que les relations sont suffisantes en qualité et en quantité. La solitude de l’entrepreneur, par exemple, n’est pas qu’un mythe. Mais elle peut s’appliquer à beaucoup d’autres corporations ou même à d’autres contextes (familial, amical, etc.) où les gens font face à des défis, rencontrent des difficultés nouvelles qu’ils estiment devoir gérer seuls, puisqu’ils sont seuls, de fait, face à ces enjeux.
Toute la difficulté alors réside dans le fait de faire tomber les croyances qui nous empêchent d’avancer, ou bien d’identifier les interlocuteurs qui sauront nous faire gagner du temps en nous épaulant.
Au-delà de ce sentiment de solitude contextuel, il est possible aussi de ressentir de la solitude de façon plus ou moins constante, en dépit de relations en apparence convenables, en lien avec un état de déprime persistant. On touche alors ici à la solitude existentielle. La peur de cette solitude existentielle peut se manifester sous diverses formes allant de l’anxiété légère à des crises d’angoisses, un sentiment de déréalisation ou mêmes des somatisations.
Quand on affronte ce genre d’angoisse, c’est qu’on est sur le point d’abandonner ses anciennes croyances et qu’on est en train de grandir et de faire face à la réalité de l’existence. Tout l’enjeu alors est de continuer à avancer et de ramener l’angoisse à un niveau acceptable, à un niveau qui n’entrave pas la vie elle-même. L’accompagnement est nécessaire pour sortir du marasme et éviter de retomber dans d’anciens schémas de déni.
C’est la condition pour améliorer son niveau d’autonomie et renforcer sa confiance en soi et sa sécurité intérieure.
“La solitude ne vient pas de l’absence des gens autour de nous mais de notre incapacité à communiquer les choses qui nous semblent importantes.”
Carl Gustav Jung
Pourquoi est-il important d’accepter la solitude ?
Tout d’abord, il est important de préciser qu’accepter la solitude, comme un fondement du principe de réalité, ne signifie pas se résigner à demeurer seule, bien au contraire. Cela signifie accepter d’être un individu à part entière, un individu complet qui n’a pas besoin d’un alter ego pour ne faire qu’un. Cela ne change en rien le caractère social de l’être humain et son besoin fondamental de contact, de partage, d’intimité, etc.
Lorsqu’on intègre la solitude comme un enjeu de l’existence, il est plus facile de reprendre son individualité, d’en redéfinir les contours et de reprendre ses responsabilités quant à son propre bien-être. Et qui dit responsabilité dit pouvoir. Il s’agit du pouvoir d’agir en autonomie afin de satisfaire ses propres besoins. De ne pas être soumis au bon vouloir de sa « moitié » à qui on confie, dans la fusion, pour ne pas dire la dépendance affective, les clés de son épanouissement et dont on attend qu’il nous sauve de nos tourments.
Sans solitude, il n’y a pas d’individualité. Sans séparation, il n’y a pas d’autonomie.
En outre, accepter sa solitude permet de prendre conscience de tous les moyens qu’on met en œuvre pour remplir le vide afin de se protéger de l’angoisse. Les séries télé, les achats compulsifs, le grignotage systématique, mais aussi toutes les formes d’addictions sont des stratégies inconscientes qui servent à nous créer une protection contre l’angoisse de solitude. S’il peut sembler moins grave de binge-watcher une série en un week-end que de souffrir d’une addiction à un toxique par exemple, cela n’en est pas moins privatif d’une certaine liberté. Cela nous coupe de nous-même, de nos aspirations profondes, et de ce qui pourrait faire sens dans notre existence.
Une petite mention spéciale pour les réseaux sociaux qui sont une drogue en accès libre. Les consulter, obtenir des commentaires et des likes nous soulage momentanément en nous délivrant une dose de dopamine. Mais ce n’est jamais suffisant, et la descente peut s’avérer plus douloureuse. C’est un rempart contre la solitude qui peut s’avérer être un toboggan vers le néant si l’on n’y prend pas garde.
Comment gérer la solitude ?
Les conseils de bon sens qu’on lit et entend partout sont intéressants : prendre un chat, s’inscrire sur un site de rencontres ou dans un club de sport, etc. C’est un très bon début, mais il ne s’agit que de « trucs », des stratégies pansements qui peuvent être aidantes mais qui parfois peuvent aussi renforcer les difficultés en cas d’échec ou d’insuffisance.
Focaliser sur la solitude comme étant LE problème est le meilleur moyen de ne pas le résoudre. Le problème, ce sont les besoins dans cet espace qui ne sont pas nourris. En cherchant à combler la solitude comme un tout indéterminé, on persiste à chercher à l’extérieur de nous une stratégie unique pour satisfaire des besoins différents et à espérer trouver un sauveur. Encore une fois, cela ne signifie pas qu’il faille se résigner à rester seul. Mais profiter de l’espace qui s’ouvre à soi pour reprendre toute la responsabilité de ses émotions et de ses besoins, en conscience, ne sera jamais du temps de perdu.
Accueillir ce qui nous traverse
Tout d’abord il est possible d’accepter ce qui est, sans dramatiser. Lutter psychiquement contre la réalité est un puits sans fond dans lequel vous jetez toute votre énergie et usez votre santé. Il sera beaucoup plus utile de vous demander ce que vous allez pouvoir faire pour changer que de vous lamentez sur votre impuissance (avérée ou non).
Comment accepter, me direz-vous ? En cas de fortes angoisses, vous pouvez garder à l’esprit que toute manifestation d’angoisse est toujours limitée en intensité et dans le temps, vous n’en mourrez donc pas. Savoir que ce que vous êtes en train de traverser ne durera que quelques minutes ou dizaines de minutes vous y aidera. De même qu’un travail sur votre respiration, fondamental dans la gestion du stress et de l’anxiété.
De manière générale, c’est en accueillant toutes les sensations qui vous traversent que vous accèderez à plus de sérénité. Mettre des mots sur ses émotions et plus encore sur les besoins qu’elles révèlent procure un apaisement incomparable. Pour soi-même dans un premier temps, puis dans le partage.
Partager son intériorité
En gros, ne pas rester seul. Le conseil peut sembler trivial. Facile à dire de ne pas rester seul quand justement c’est cela le problème, allez-vous penser. Mais à y regarder de plus près, on se rend compte que rester seul est très souvent un choix car en réalité, il existe une infinité d’opportunités de se mettre en lien avec ses semblables.
Très souvent on garde en soi des émotions par peur de ne pas être écouté, compris, accepté. On s’auto-censure et on s’inflige à soi-même un enfermement qui nous ronge de l’intérieur. On se laisse envahir par tout un tas de pensées qui nous coupent des autres et de notre spontanéité. Ce que vous pensez n’a aucune importance. Coupez votre radio mentale et parlez. C’est encore plus vrai dans une relation de couple ou dans des relations familiales.
Si vous n’avez pas de proches, n’ayez aucune réserve à appeler un numéro type SOS… Ils sont formés à l’écoute et vous pourrez vous exercer à vous confier, à partager ce qui est vivant en vous. Réduisez l’enjeu et faites-en un jeu. Appelez même si vous pensez ne pas en avoir un besoin impérieux, et amusez-vous-en. Concentrez-vous juste sur le plaisir qu’il y a à parler à quelqu’un qui nous écoute avec bienveillance.
L’écriture est aussi un excellent exutoire, n’ayez jamais peur d’en abuser. C’est un puissant outil thérapeutique.
Changer son rapport au monde et à soi-même
Ensuite, c’est en changeant son rapport au monde, en reprenant la responsabilité de ses émotions et de ses besoins qu’on va pouvoir évoluer face à cette solitude. Les jugements qu’on peut porter sur ce qui nous entoure sont un poison, car la capacité à juger n’a pas de discernement. Tôt ou tard, elle se retournera contre vous pour saper votre confiance. Les mots que nous nous répétons sont importants. Tâchez d’observer vos jugements négatifs.
Si de nombreuses lectures peuvent être aidantes, on ne « guérit » pas de la solitude seul, j’entends par là que certaines croyances et limites ne peuvent être dépassées qu’avec l’aide d’un tiers neutre. Parfois on juge sans même s’en rendre compte et il peut être difficile, sans regard extérieur de faire la part des choses entre notre vérité, et donc les jugements qu’on porte sur le monde ou sur nous-même, et les informations plus factuelles qui constituent la réalité
Renforcer son estime de soi
Lorsqu’on a réussi à apaiser les voix qui jugent à l’intérieur, on peut plus facilement identifier nos ressources, nos qualités, nos forces. C’est le terreau de la confiance en soi, de ce qui nous permettra d’être plus solide et serein face aux grands enjeux de l’existence. L’estime de soi implique une bonne connaissance de soi. C’est-à-dire de pouvoir se regarder avec une certaine objectivité, tant sur ses atouts que sur ses limites.
Le pire serait de s’imaginer devoir être parfaite. Je vais vous aider : vous ne l’êtes pas et ne le serez jamais. Alors, lâchez l’affaire. Vous faites de votre mieux et c’est le maximum, donc c’est suffisant. Néanmoins, vous avez des limites, des failles, une sensibilité, peut-être une émotivité, ne cherchez pas à lutter contre. C’est ce qui vous rend humaine. Aimez toutes les parties de vous, les lumineuses comme les plus sombres, vous n’en serez que plus forte.
Faire des projets
Faire des projets. C’est un moyen de recréer du lien avec soi-même, là où il n’y avait avant que l’attente de l’Autre. Pour faire des projets, il faut aller à la rencontre de ce qui nous touche, à l’intérieur, il faut aller à la recherche de ce qu’on veut offrir au monde. Et on a tous quelque chose à offrir, n’en doutez pas. Vous avez quelque chose à offrir au monde. Même si vous ne l’avez pas encore trouvé.
Pour concrétiser un projet, il faut aussi nécessairement se mettre en lien avec les autres, tôt ou tard. La relation n’est alors plus basée sur une expectative mais sur votre motivation intrinsèque. En portant un projet, quel qu’il soit, vous êtes actrice dans la création de vos liens. Ils ne servent plus à combler une solitude, mais à construire du collectif. En œuvrant pour réaliser votre projet, avec l’intention de l’offrir au monde, vous ne faites pas peser vos attentes sur l’Autre mais vous exprimez des demandes concrètes auxquelles il peut répondre par oui ou par non, comme un individu à part entière.
En créant un projet, vous n’êtes plus un être démuni qui appelle au secours sans rien dire. Vous êtes une voix qui parle, qui porte, qui gueule s’il le faut. Vous vous rapprochez de votre juste place en commençant à vivre pour vous tout en étant tournée vers les autres.
Conclusion
J’aimerais conclure en précisant qu’il n’existe pas de remède miracle contre la solitude. Elle fait partie de l’expérience de vie et a des causes individuelles tout autant que sociétales. En revanche, il existe plusieurs pistes que vous pouvez suivre pour vous-même.
Apprendre à vous connaître et à comprendre l’expression de vos besoins est essentiel. Mettre des mots sur ce qui vous habite est l’enchainement logique. Le cheminement que je vous propose ensuite mérite que vous vous l’appropriiez dans un ordre et un rythme qui vous convient.
J’aimerais conclure avec une petite métaphore. De la même manière qu’il n’y aurait pas de musique sans silence, il ne peut y avoir d’épanouissement dans les relations sans appréhender pleinement la solitude. Chaque note est audible parce qu’elle peut résonner à travers l’espace et le temps dans un certain silence. Chaque individu peut affirmer sa personnalité dans un lien parce que la solitude lui offre la possibilité de le faire.
Sans silence, les sons fusionnent, ils ne sont plus liés mais se superposent dans la cacophonie. Sans solitude, ce sont les humains qui perdent leurs caractéristiques propres et qui se noient dans les autres au point de ne plus savoir qui ils sont. S’il y a trop de silence, la musique perd de son charme. S’il y a trop de solitude, c’est la vie qui perd de son attrait.
C’est un équilibre personnel qu’il convient de trouver en suivant son GPS interne que sont les émotions et en demandant, si besoin, de l’aide pour les décoder et pour atteindre des pays intérieurs où on ne peut aller seul.

” La confiance en soi, c’est la qualité de la relation que l’on a avec soi-même. Quand elle n’est pas apaisée, il nous reste le choix de celui ou celle qui va ramener l’harmonie.”
Boris Amiot
Coach en développement personnel
Tél. : 06 63 28 32 34 | Site web : https://www.borisamiot.com